Engagements
Les agriculteurs s’engagent pour le climat
Depuis 2014, les agriculteurs de Terrena agissent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette démarche baptisée AgriCO2, leur permet de quantifier et de valoriser la diminution de gaz à effet de serre réalisées par l’implantation de haies, de couverts végétaux ou des formations à l’éco-conduite.
« Nous ne pouvons pas être les premières victimes du changement climatique, demander à ce que les choses changent sans être, nous-mêmes, des apporteurs de solutions. »
Pascal Ballé en est convaincu : les agriculteurs ont un rôle à jouer dans la réduction des gaz à effet de serre. Éleveur laitier à la Selle-Craonnaise (53), il fait partie des acteurs d’AgriCo2. Initié par Terrena en 2014, ce dispositif regroupe des actions techniques ayant un impact positif sur la réduction des rejets de CO2 par les pratiques agricoles. Celles-ci ont été identifiées à partir d’une étude réalisée par l’INRA avec l’appui de l’ADEME. Neuf font aujourd’hui partie d’AgriCo2 :
- accroissement de la surface de légumineuses en grandes cultures ;
- production de graines de lin oléagineux ;
- mise en place de haies autour des parcours des volailles labels ;
- mise en place de couverts végétaux de longue durée entre deux cultures ;
- programme triphase pour la nutrition des porcs charcutiers ;
- Ecométhane pour réduire les rejets de méthane du troupeau laitier ;
- Eco-conduite ;
- méthanisation ;
- développement des surfaces de luzerne.
L’engagement récompensé
Sur leur exploitation de 115 hectares, Pascal Ballé et son associé ont mis en place deux actions.
« La première, c’est Ecométhane. Elle consiste à substituer des glucides par des acides gras insaturés dans les rations pour réduire les rejets de méthane des vaches laitières. On augmente ainsi la part de matière grasse, c’est un bon apport d’énergie pour les vaches et cela permet de réduire de – 20 % les rejets de méthane du troupeau. La seconde action, c’est la production de luzerne. Elle s’étend chez nous sur 5 hectares. Cette légumineuse a la capacité de fixer l’azote et ne nécessite donc pas d’apport d’engrais azoté. C’est une culture économique, mise en place pour 3 à 5 ans, et que l’on va récolter en moyenne 4 fois par an. C’est par ailleurs un excellent élément pour la santé des vaches. C’est un fourrage riche en protéines, vitamines, minéraux et oligo-éléments. »
Comme Pascal Ballé, 2 500 agriculteurs de la coopérative sont engagés dans le dispositif AgriCO2. Depuis 2014, leurs actions ont permis d’économiser 80 000 tonnes de CO2, dont 20 000 tonnes rien que pour l’année 2017.
Demain, encore plus d’actions AgriCO2 ?
Présentée à l’Exposition Universelle de Milan et à la COP 21 en 2015, la démarche AgriCO2 de Terrena a obtenu le Trophée LSA de la diversité et de la RSE catégorie « Réduction Carbone » en 2017. En collaboration avec l’INRA et l’Ademe, Terrena travaille désormais à la mise en place de nouvelles actions pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre. A l’heure où les experts du climat tirent la sonnette d’alarme quant à l’urgence de limiter le réchauffement de la planète, les agriculteurs prennent leur part de responsabilité. Pour Pascal Ballé, « l’agriculture n’y arrivera pas seule mais il y a des solutions. À nous de prouver que l’on peut y arriver. »